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Confidentialité et protection psychologique de l’enfant

Le psychologue qui reçoit un enfant a le devoir de garder la confidentialité de ce que l’enfant lui a dit, de manière à permettre une certaine protection psychologique de l’enfant face aux adultes. C’est ce qu’on appelle le secret professionnel.

Le secret professionnel contribue à instaurer dans le temps, la confiance des parents, des enfants et des adolescents envers le professionnel et à favoriser ainsi les conditions d’une concertation.

Si le psychologue estime nécessaire de communiquer aux parents des informations que lui a communiqué l’enfant, il devra d’abord demander son accord à l’enfant.

Par ailleurs, dans le cadre de la loi sur le partage d’information entre professionnels, il peut échanger des informations avec d’autres professionnels compétents, cela dans l’intérêt de l’enfant. Ce partage d’informations doit s’effectuer dans des conditions strictes. La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance aménage le secret professionnel pour
permettre à ces professionnels d’échanger entre eux les informations nécessaires à l’évaluation
d’une situation, et à la mise en œuvre des actions de protection

La Cellule de Recueil des Informations préoccupantes.

Dans les circonstances particulières où les faits communiqués par l’enfant sont perçus par le psychologue comme étant de l’ordre d’une forme de maltraitance psychologique ou physique, ou lorsque des abus sont constatés, le psychologue peut émettre par écrit une information préoccupante à la C.R.I.P. (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes).
Cette procédure est correspond au signalement de la situation à un cellule chargée dans un premier temps de conseiller le professionnel pour lui permettre de prendre les mesures qui s’imposent en matière de protection de l’enfant.

Les cellules de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) recueillent et centralisent toutes les transmissions de situations d’enfant en danger ou en risque de l’être. Elles conseillent les professionnels et les particuliers qui se questionnent autour d’une situation d’un enfant.

Dans chaque cellule, une équipe pluridisciplinaire évalue la situation et décide des orientations (administratives ou judiciaires) les plus appropriées. En cas de danger, la cellule peut transmettre les informations sur un enfant directement au Parquet.

Identifier le malaise : premier pas pour retrouver le mieux-être

Le malaise psychologique : un mal-être dont les causes et les conséquences s’entremêlent.

Les raisons qui peuvent amener à ressentir un malaise sont parfois simples et clairement identifiables, mais elles peuvent aussi être plus nombreuses et complexes qu’il n’y paraît. Parfois, les causes et les conséquences s’entremêlent, et il y a de quoi se retrouver un peu perdu, désorienté, déboussolé. Comment y voir un peu plus clair ?

Voici une liste qui permet de repérer quelques éléments de vie qu’il est possible d’aborder avec un psychologue.

Malaise, mal-être, stress, anxiété, tristesse

  • Vous ressentez un malaise, un mal-être général, une lassitude.
  • La vie, ou certaines situations sont pour vous une source de stress, bref : vous êtes stressé(e) dans votre vie actuelle, vos émotions sont négatives.
  • Vous n’êtes pas serein(e), vous pensez beaucoup à certains problèmes et êtes agité ou ressentez de l’anxiété.
  • Vous sentez qu’une déprime est apparue chez vous.
  • Il vous est arrivé de pleurer sans trop de raison.

Fatigue et difficultés de sommeil (troubles du sommeil)

  • Vous vous sentez fréquemment fatigué(e), vous n’avez plus trop d’énergie.
  • Au niveau du sommeil : vous dormez mal, ou avez du mal à vous endormir.
  • Vous êtes angoissé(e), ou anxieux(se), faites parfois des cauchemars.

Alimentation (troubles alimentaires)

  • Vous avez des difficultés avec l’alimentation : vous mangez trop.
  • La nourriture vous met mal à l’aise ; vous avez du mal à manger normalement.

Maladie : lorsque le corps lâche.

  • Vous êtes plus souvent malade : vous avez la “crève”, des rhumes, rhinopharyngites, des allergies
  • Vous avez de l’eczéma ou du psoriasis, et ça ne s’arrête pas
  • C’est mon corps qui “encaisse”, est une phrase qui vous parle..
  • Il est déjà arrivé que vous vous sentiez faible au point d’en faire un malaise.
  • Vous avez des douleurs chroniques : maux de dos, maux de tête

Difficultés relationnelles : en couple, au travail, avec les parents…

  • vous avez des difficultés relatives à la sexualité avec votre partenaire
  • vous vivez des difficultés relationnelles :
    • situation de conflit avec certaines personnes de votre entourage.
    • des problèmes dans votre couple.
    • une rupture vous a déstabilisé, ou vous êtes en cours de rupture.
    • une personne vous persécute
    • des problèmes familiaux, avec les parents, la belle-famille, ou encore un frère, une sœur..

Evénements particuliers et traumatisants (stress, détresse)

  • une situation accidentelle vous a stressé et/ou profondément marqué
  • Le décès d’une personne proche, de votre famille ou un(e) ami(e), a provoqué chez vous une douleur, et c’est insupportable. Des proches vous disent de “faire le deuil”, mais ce n’est pas ça qui vous aide vraiment !
  • vous avez été victime d’une agression, et vous vivez depuis dans une forme de peur et d’angoisse, le stress.

Difficultés au travail ou dans un groupe (école, études)

  • Les difficultés que vous vivez au travail génèrent trop de stress
  • Vous avez trop de travail et vous êtes épuisé(e), vous ne vous en sortez plus.
  • Le travail est trop dur, et puis ça ne vous intéresse pas ou plus.
  • ça ne se passe pas bien ; vous vivez le rejet ou l’exclusion de la part de certains collègues
  • Une ou plusieurs personnes sont en conflit avec vous : un collègue, un prof, un supérieur hiérarchique

Victime de violence psychologique

  • Victime de brimades, de violences : vous êtes persécuté(e), harcelé(e), en position de bouc émissaire..
  • on ne vous respecte pas, vous avez été humilié(e) d’une manière ou d’une autre
  • vous vivez dans la crainte et/ou la menace.
  • on vous refuse certains droits
  • vous vous rendez compte qu’on vous a manipulé(e) (collègues, hiérarchie)

Adolescence

  • vous vous disputez avec vos parents, c’est insupportable et ça empire..
  • ça ne se passe pas bien au collège ou au lycée ; vous vivez le rejet ou l’exclusion de camarades
  • vous êtes très dépendant d’une personne en particulier, et cela pose problème.
  • on vous fait subir des brimades, des humiliations : on vous persécute
  • vous êtes menacé(e) d’une manière ou d’une autre
  • vous vous trouvez horrible : trop laid(e), trop gros(se), trop d’acné..
  • la sexualité est pour vous un sujet trop tabou et vous vivez sous une chape de silence
  • vous êtes un peu perdu(e), vous perdez l’envie de vivre..

Isolement et manque de soutien, vivre le deuil

  • vous sentez que vous êtes seul(e), vous vous êtes isolé(e).
  • le plaisir de vivre n’est pas là, il a disparu pour vous
  • vous ne vous sentez pas compris(e) par vos proches
  • vous avez du mal à agir pour vous en sortir, du mal à demander de l’aide

Ne pas savoir quoi faire, s’évader…

  • vous savez que vous n’allez pas bien mais vous ne savez pas trop quoi faire
  • on vous a prescrit des médicaments mais sans aucune proposition de psychothérapie (ça peut arriver)
  • une tendance se dessine chez vous à consommer plus d’alcool pour vous sentir mieux, sortir du malaise..
  • vous consommez des substances psychoactives (drogues, haschich (joint, herbe), ecstasy ou MDMA, cocaïne, amphétamines)
  • Sortir du malaise de la spirale infernale, c’est d’accord, mais comment faire pour décrocher de certains médicaments ?

Toutes les raisons évoquées ci-dessus sont suffisantes pour aller prendre un rendez-vous avec un psychologue clinicien !

Consultation psychologique pour adolescent Paris 75010

La consultation avec l’adolescent

Nuage de mots en rapport avec adolescent adolescence

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L’adolescence est un moment important pour tout être humain, parce qu’il est le moment du passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette période, cette temporalité de plusieurs années marque donc la fin de l’insouciance qui est généralement l’apanage de l’enfance, et constitue le début de l’ère longue de la responsabilité. C’est donc de la construction d’une maturité qu’il s’agit, maturité d’autant plus justifiée qu’elle coïncide avec les multiples transformations du corps : l’enfant voit progressivement son corps se transformer en corps d’adulte. Toutefois, pour que la transformation se passe bien, en parallèle de la transformation corporelle, l’enfant doit se construire une maturité psychique, passage souvent douloureux car entravé par les dépendances encore récentes vis-à-vis des parents et des aînés du groupe familial.

Parfois, des difficultés importantes surgissent à ce moment crucial de l’existence, où l’individu adolescent souhaite voler de ses propres ailes, sans se rendre compte des implications réelles qui se situent en arrière plan, et qui sont les préoccupations des adultes ; gagner sa vie, jouer un rôle actif et suffisamment intégré dans la société. Ces difficultés peuvent souvent être dépassées avec l’aide d’un tiers qui n’est pas le parent, et qui de ce fait possède un autre statut pour l’adolescent. Ainsi protégé par une confiance qui lui permet plus de liberté, l’adolescent peut alors montrer qu’il est digne de cette confiance. Il peut alors tenter son envol d’une façon plus détachée des conflits de pouvoir, et mettre progressivement fin à la vivacité de ses affects envers les parents, auxquels il y a toujours quelque chose à reprocher, de son point de vue à lui, mais dont il sera nécessaire de se défaire pour arriver progressivement à un positionnement sociétal mâture et qui peut prendre en compte l’autorité dans ce qu’elle a de constructif, et non dans ce qu’elle contient d’emprisonnant.

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